PLUS PETIT QU'UN HAÏKU

Rencontre d'un papillon de nuit.
Pauvre bête!


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«  l’amour : le désir de n’exister qu’à travers l’autre. »

APLUS

« Cette torpeur de l’imagination qu’on a coutume d’appeler : le courage. » (Hector Bianciotti)

C

« La culture c’est avant tout la manière qu’ont les humains de s’intéresser les uns aux autres. » (Isabelle Stengers)

C

« La dictature, ce pouvoir d’un pays bourgeois en crise » (Jorge Beinstein)


« Par enfant, j’entends toute personne encore très proche de sa venue au monde. L’âge n’a rien à y voir. » (Catherine Baker)

E

EGLISE: mot français qui veut dire « fermé ».



Mafia, gangsters : ceux qui font comme les entreprises privées mais sans avoir mis la Loi de leur côté au préalable. (R. Platteau)

F

«  world colonisation under American leadership that we call globalisation » (Charles Durand)


Was it government? The purpose of government was the guarding of property-rights, the perpetuation of ancient force and modern fraud. (Upton Sinclair)


L’humour Voltairien (ou Brechtien, ou celui de Jean Rostand) c’est ce qui permet de révéler tout bas ce que nos maîtres et tous ceux qui nous bourrent le mou cachent tout haut. » (R Platteau)

H

HOMME : « une outre de sang et de fade infini » (Jean Perol)

H

L’ironie c’est la vengeance de l’intelligence quand on ne peut rien faire d’autre. (R. Platteau)

I

« Par joie j’entendrai donc par la suite le subir où notre âme passe à une perfection plus grande. » (Spinoza)


«  . . . le compromis : la rançon de la liberté » (Léon Blum) {ref. : in Malraux « Antimémoires » p. 139}

J

Imaginez : si seulement une organisation se mettait à manifester avec comme slogans : Vive la communion des saints ! Vive la résurrection des morts ! Vive la vie éternelle ! Aussitôt on dirait que c’est une secte, et les gendarmes viendraient pour les dynamiter ! (…..)


"Indice de Libertad Economica" (du fameux Aznar) = Indice de Liberté Mafieuse


la liberté d’expression : ce don fait du prince accordé à celui qui n’en fait pas grand-chose » (Diderot, mais ça n’a jamais été tellement valable que maintenant)


SAINTE-VIERGE : personne qui serait actuellement interdite dans les lycées catholiques ; on exigerait qu ‘elle enlève son « voile islamique »…


« …el sistema neoliberal, cuyo fundamento es la extrema concentración del poder económico, politico, comunicacional… » (Gladys Marin)


« Bien comprendre que chaque mot est un préjugé. » (Sullivan)

M

« l’optimisme (1)est l’opium du genre humain. » (Milan Kundera)

(1) et la « Pensée positive » !

O

La politique : « l’ensemble des raisons d’obéir et des raisons de se rebeller » (Fernando Savater)

P

« Définissez la rêverie, ce frémissement intérieur de l’âme, où viennent se rassembler et comme se perdre dans une confusion mystérieuse toutes les jouissances des sens et de la pensée. » (Benjamin Constant)

R

Supermarché :lieu froidement pensé pour soutirer un max de blé à un max de gens dans un minimum de temps. (in « CQFD »)


La télévision : La voix de nos maîtres. . .
 

T

« Terroriste » : contraire aux intérêts américains. [en 2002] (n.b. : en 1937 : contraire aux buts de Staline)


Tolérance : arme de guerre par laquelle on somme tout le monde de tolérer ceux qui pensent comme nous et on cherche à exterminer ceux qui ne pensent ou vivent pas comme nous.




TOURISME : la gadgetisation du réel.


T

La nature de la vie c’est de mourir. La nature du temps c’est de disparaître à tout jamais.




CAPITALISME : Main-mise sur la société par quelques groupes mafio-féodaux, qui la « sécurisent » (pour reprendre un terme mis à la mode) c. à d. qui la soumettent à leur pouvoir, et à leurs appétits.










APHORISMES:

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Seule est vraie la sécurité qui s’accompagne de liberté, tous les chats vous le diront.

L

 

Tous ceux qui sont sorti vivants de la guerre 14-18 sont morts à l’heure qu’il est.

 

 

 

Le Pouvoir et le mensonge sont toujours associés.

 

 

 

« Ah que le bonheur peut ressembler à un suicide ! » (1) et à un meurtre.

 

(1)Franz Kafka

B

 

« Celui qui veut connaître la vérité de l’homme doit s’emparer de sa douleur » (1), pas de ses ricanements. Celui qui s’empare de ses ricanements, il a la vérité de la société.

 

(1)Georges Bernanos

 

H

 

« Ouverture » : un mot commun aux violeurs et aux capitalistes internationaux.

 

C

 

« A chacun son corps », telle est la devise des tiroirs de la morgue.

 

 

Ailleurs, c’est bien joli, mais une fois qu’on y est ça devient ici. C’est une bien triste vérité, et bien ennuyeuse ; une fois qu’on a l’a comprise, il ‘y a plus de bonheur possible.

 

A

 

Ce n’est que quand on est enfant qu’on est une personne, et un être humain ; La mesure dans laquelle on est un adulte c’est celle dans laquelle on est un pantin.

 

E

 

Amour rime forcément avec toujours, sinon ce n’est pas de l’amour !

 

A

 

A-t-on le droit d’être heureux, quand d’autres sont morts ?

 

M

 

Au milieu du ramassis de foutaises dont nous sommes abreuvés, il n’y a guère que le Caligula d’Albert Camus qui nous fasse entendre une voix sensée.

 

V

 

Aujourd’hui on nous impose la santé comme autrefois le Salut.

 

S

 

Autrefois les parents exerçaient un pouvoir dictatorial sur leur enfants, de nos jours c’est l’Etat.

 

S

 

Aux qualités que les vieux exigent des jeunes connaissez-vous beaucoup d’adultes qui mériteraient d’être « jeunes » ?

 

S

 

C’est beau la confiance, c’est très divin !

 

C

 

C’est comme les petits ours, on n’existe que par les caresses qu’on vous fait.

 

C

 

C’est l’avenir qui donne raison des choses ; or on ne connaît pas l’avenir ; donc on ne connaît pas le présent.

 

C

 

C’est sûr qu’il faut assurer la perpétuation de l’espèce ; il faut remplacer ceux qui s’en vont sentir la merde à l’hospice par d’autres qui sentiront la merde dans leurs langes. Et la vie continue ! comme ils disent !

 

V

 

Ça ne sert à rien d’être heureux : il n’en reste rien.

 

T

 

Caresser ce n’est pas toucher une chose, c’est comme pétrir de l’âme elle-même.

 

C

 

Ce n’est que quand on touche les corps qu’on touche les âmes.

 

C

 

Ce papotage superficiel et dépersonnalisé que les bonnes-femmes appellent « amitié » !

 

F

 

Comme c’est funèbre d’enlever les guirlandes de Noël ! Même quand on n’a pris aucun plaisir à les mettre.

 

T

 

Comment voulez-vous que la France soit un état de droit si ceux qui sont chargés de le faire respecter sont les premiers à le bafouer ?

 

P

 

Contrairement à ce qu’on veut nous faire croire, le capitalisme s’accorde beaucoup mieux avec la dictature qu’avec la démocratie, le monde moderne l’a bien montré.

 

D

 

Dans la vie dès qu’on fait confiance à ce dont on a aucune raison de se méfier on court à des catastrophes !

 

V

 

De nos jours la tolérance n’est plus le fruit d’un raisonnement ou de valeurs, et ce n’est plus un combat, surtout pas sur soi-même ! ni une pratique(1), c’est une glorification de l’ordre établi.

(1) : la flèche du Parthe !

T

 

De plus en plus tout ce qui n’est pas obligatoire est interdit ! C’est la nouvelle société dans laquelle on va se retrouver. On est déjà en train de s’y habituer sans s’en rendre compte.

 

S

 

En fait ce sont les dépressifs qui tiennent seuls la vérité, les dépressifs les plus profonds.

 

V

 

Entre mammifères on se comprend.

 

A

 

Envers les enfants tous les adultes se comportent comme des fascistes.

 

E

 

Et la girouette rouillée qui grince au vent de mer, jusqu’à ce qu’une rafale la jette à terre, croit que les constellations la guident.

 

G

 

Hitler voulait nous protéger contre le bolchevisme, Bush contre le terrorisme

 

Hi

 

Il faut s’ennuyer – il faut avoir le temps de s’ennuyer – si on veut avoir quelque chance de vivre, un peu, à l’occasion.

 

E

 

Il ne faut jamais attendre le moment propice pour faire les choses, sinon on ne fait jamais rien : le moment propice on ne l’aura jamais

.

V

 

Il ne faut jamais faire aveuglément confiance à ce dont à priori il n’y a aucune raison de se méfier, sinon on court à des catastrophes.

 

V

 

Il n’y a pas de Communion des Saints, il n’y a que l’évanouissement de tous les cadavres.


M

 

Il va bientôt falloir qu’au nom de la liberté les gens manifestent aux cris de « Nous revendiquons le droit imprescriptible d’être gros, sales, malades, et malheureux ! »

 

L

 

Il vient toujours un moment où le chagrin est la seule chose qui nous rattache encore à la vie, le seul acte de foi en la vie qui puisse rester.

 

C

 

Il y a des fois plus de sagesse dans les corps que dans les âmes, les corps aiment souvent mieux que les âmes.

 

C

 

Il y a deux sortes de gens : ceux aux yeux de qui avoir soif de l’impossible est un défaut, et ceux aux yeux de qui c’est une qualité.

 

H

 

Il y a souvent plus de sagesse dans les corps que dans les âmes, et souvent plus de profondeur.

 

C

 

Ils appellent leurs esclaves « collaborateurs », c’est la « langue de bois » de l’Entreprise.

 

C

 

Je ne sais pas l’italien, et ça me désole, à quoi ça sert de vivre si ce n’est pas pour savoir l’italien ? A quoi ça sert de vivre si ce n’est pas pour aimer ?

 

C

 

Je ne sais plus pleurer, donc je ne suis plus.

 

H

 

Je voudrais tellement pouvoir aimer quelque chose, ne fusse que moi-même, mais c’est impossible : il n’y a que mort, évanescence et vanité.

 

V

 

L’avortement et l’euthanasie : la méthode-Hitler pour se débarrasser des indésirables.

 

M

 

L’habitude est un dieu pervers

 

H

 

L’habitude et la superstition : deux choses qui peuvent tuer, aussi bien au niveau des individus qu’à celui des peuples.

 

H

 

L’homme est fait pour marcher et pour faire l’amour, lorsqu’il ne fait ni l’un ni l’autre ses muscles et son corps se dégradent.

 

A

 

La beauté n’existe pas. Elle n’est que dans le regard, le cœur des gens. Et le cœur des gens meurt.

 

V

La cause de l’optimisme c’est la faiblesse du cœur humain.

 

O

 

La démocratie ? C’est comme la monarchie, sauf simplement qu’on laisse au peuple le soin d’arbitrer entre Henri III et le Duc de Guise.

 

D

 

La Fontaine avait raison : les imbéciles sont dangereux, même quand ils vous aiment.

 

I

 

La fraternité avec tous les siècles est la seule chose qui puisse donner un simulacre de sens à la vie.

 

H

 

La futilité humaine est sans limite ; mais sans elle d’ailleurs on ne pourrait vivre, puisque tout ce qui nous entoure, notre vie, et tout ce dont notre esprit peut se nourrir, est futile.

 

V

 

La lâcheté est l’arme habituelle … des puissants !!

 

P

 

La mémoire c’est ce qui fait vivre la vie, c’est prendre le parti de la vie et de la vérité ; c’est pourquoi l’absence de mémoire ou le refus de la mémoire, et sa disparition, c’est prendre le parti de la mort, c’est tourner paresseusement le dos à la vie.

 

M

 

La mort est la seule chose qui soit éternelle.

 

T

 

La nature de la vie c’est de mourir.

La nature du temps c’est de disparaître à tout jamais.

 

V

 

La seule chose qui, en fin de compte justifie l’existence de la police, c’est que c’est un moindre mal : si ce n’était pas les voyous en uniforme ce serait les voyous proprement dits, les voyous sans uniforme, qui feraient leur loi, et ce serait pire.

 

P

 

Avec les mentalités actuelles il n’y a plus de mamans.

M

 

La seule façon sérieuse d’être citoyen de quelque chose c’est d’être « citoyen du monde ».

 

M

 

La vanité d’auteur est en fait une espèce de désespoir pitoyable.

 

T

 

La vérité ne prend pas beaucoup de place, quelques neurones ; et elle disparaît avec eux.

 

V

 

La vie commerciale et la politesse transforment les gens en objets, contrairement à l’érotisme.

 

S

 

Le manque de temps empêche de vivre, et tue les valeurs.

 

H

 

Le modèle de la démocratie selon les américains c’est Al Capone.

 

Po

 

Le modernisme n’est plus ce qu’il était, il ne reste que la nostalgie. (1999)

 

M

 

Le seul vrai confort est celui des relations humaines

R

 

Les chats ont plein de pattes partout, dans tous les coins.

 

C

 

Les distractions des adultes, quand ils sont ensembles, sont à peu près juste un peu moins intelligentes et créatives que celles d’un enfant de 3 ans.

 

S

 

Les femmes n’ont aucune notion de morale, elles n’ont que des notions de bonnes manières.

 

F

 

Les femmes n’ont pas de sensibilité, elles n’ont que de la susceptibilité !

 

F

 

Les femmes n’ont pas le sens des valeurs, à la place elles mettent le sens des convenances.

 

F

 

Les gens, de nos jours ne sont pas démocrates, ils sont respectueux de l’ordre établi, simplement l’ordre établi porte le nom de « démocratie », c’est ce qui fait illusion.

 

S

 

Les parents ont bien de la chance que les enfants soient des êtres versatiles et pas rancuniers ! . . .

 

P

 

Les phantasmes mythologiques sont faux, qu’on pratiquait tant. Tout ce qu’on a inventé pour les remplacer, et jusqu’aux sensations des poètes et des artistes sont faux.

Qu’est-ce qui est vrai ?

 

V

 

Les publicitaires prennent vraiment les gens pour des cons . . .  Et apparemment ils n’ont pas tort.

 

P

 

Les souvenirs il n’y a que ça de bien : les souvenirs communs, les souvenirs communs avec quelqu’un de vivant.

 

A

 

Ne critiquez pas les innovations du modernisme : elles deviendront si vite un passé révolu qu’on regrette !

 

T

 

On a besoin des citations

comme on a besoin des étoiles.

Comme on a besoin des chants d’oiseaux. Comme on a besoin la nuit de dormir avec l’air du jardin par la fenêtre.

 

C

 

On a besoin des citations pour avoir un lieu commun avec les humains, une « meïdan » ; et pour se constituer un lieu particulier à soi.

 

C

 

On a tort de critiquer les drogues, puisque la vie humaine n’est possible que dans l’inconscience.

 

V

 

On empêche les garçons d’être câlins, à cause de préjugés ridicules et qui leur coûtent cher.

 

C

 

On ne peut être heureux que sans y penser, et sans le vouloir. Si on recherche le bonheur on ne peut être que déçu.

 

B

 

On ne peut jouer aux cartes avec personne ; car cette personne va vieillir, enlaidir et mourir.

et pourrir à tout jamais

M

 

On ne vit que d’équivoques et de mensonges.

 

V

 

Politiquement correct.

Tu crois que la mer va respecter les Droits de l’Homme ? non. Et le sable ? encore moins .Et les années, et les minutes : elles ne respectent pas du tout les Droits de l’Homme.

 

V

 

Politiquement correct. Eh ! vous savez ? : « La tolérance, c’est toujours la tolérance envers ceux qui ne pensent pas comme vous. » Eh oui ! Si ! si ! Ça vous embête, hein !?

 

T

 

Quand on achète un vêtement on achète du profit spéculatif, avec un peu de textile dedans.

 

C

 

Quelle tristesse ! Quelle douleur, d’apercevoir un beau chemin de terre filant tout droit dans la campagne et de ne pas pouvoir l’emprunter.

 

C

 

Rien n’est plus indispensable à la vie que des souvenirs partagés.

 

 

 

Sa chatte devait être amputée d’une patte avant ; pour qu’elle ne soit pas malheureuse on l’a fait « piquer » : ils font avec les animaux comme ils font avec les humains . . .

 

M

 

« Sécurité », toujours le même mot qu’on a rendu pervers et venimeux.

 

Po

 

Selon Kant, nous rappelle Unamuno, nous devons considérer nos proches, les autres hommes, non comme des moyens, mais comme des fins. Ce qui condamne le salariat. Mais pas l’érotisme.

 

M

 

Seul avec les animaux existent les vrais rapports humains, et l’universelle métaphysique.

 

 

 

Si l’amour que nous ressentons pour les animaux est souvent plus pur que celui qu’on porte à des humains c’est qu’il nous amène tout de suite à l’essentiel.

 

A

 

Si on veut pouvoir supporter la vie il faut ne rien en attendre.

 

B

 

Si, on ne sait pas rêver on ne vit pas.

 

R

 

Bientôt Toucher un autre corps humain ne sera plus autorisé qu’aux thanathopracteurs, pour tous les autres humains c’est considéré maintenant comme une crime.

T

 

Tous les japonais qui se sont extasiés devant la beauté du matin sont morts.

 

V

 

Tout le malheur de nos relations humaines vient de ce qu’on ne sait plus se donner.

 

D

 

Un être qui n’est pas caressé, n’existe pas.

 

C

 

Une maison qui n’a pas ses fenêtres ouvertes n’est pas une vrai maison.

 

M

 

Une ville où les églises ne sont pas ouvertes n’est pas une ville. Une maison dont les fenêtres ne sont pas ouvertes n’est pas une maison. une route où on ne peut pas s’arrêter sur les bas-côtés n’est pas une route.

 

E

 

Y’en a marre de ces bien-pensants qui « bétonnent », de ces gens heureux – mais à quel prix ? – qui s’estiment raisonnables, mais qui ne sont que médiocres et égoïstes !

 

V

 

 


 



 


15/8/2003


Lettre à un enfant qui a regardé la télévision en Août 2003



la morgue de l’hopital :
-«  Tu vois, voilà ton avenir, ton seul avenir, voilà pourquoi tu es né, pourquoi tu es venu au monde, rien d’autre ; et toutes les belles phrases dont on te gave à l’école, se ramènent à ça ; et le monde entier, et tout l’univers va se retrouver là dedans, car tout n’existe que par toi, et toi mort, le monde, l’univers entier disparaît comme s’il n’avait jamais été, on peut même dire que tu y es déjà rétrospectivement, que c’est déjà fini, avant que ça soit commencé, puisque tout est amené à disparaître, et toute ta vie, la joie dont tu peux rêver, ta maison, tes amours, ta liberté de mouvements.

Et après ? le crématorium, comme à Auschwitz, ça aussi on t’a montré, et fini; la pelleteuse pour tes affaires.





Radio-Voltaire

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Dernières Nouvelles :


On mande de Constantinople que le Grand Mufti de Maty-Gnon a décidé d’interdire à ses sujets de sexe masculin le port de la casquette (qui reste étrangement autorisé à ses sujets de sexe féminin, par un singulier favoritisme) et ce dans tout local scolaire ou philosophique dès l’entrée d’iceluy, et pour faire bonne mesure également en tous lieux aux fonctionnaires publics, et tant qu’à faire également dans les hôpitaux, les malades chassés dussent-t-ils en crever
« 
endus patientium ergo crevari », et pendant qu’on y est également dans les entreprises.
En effet un avis unanime de ses Docteurs de la Loi a décrété que porter une casquette sur sa tête (sur le port des chaussettes montantes aucun avis n’a encore été prononcé à ce jour) était un enfermement du Mâle et une humiliation insupportable à l’égard de ce sexe malheureux. Aussi le Grand Mufti de Maty-Gnon a conclu qu’interdire sous peine d’excomunnication à ses sujets de se vêtir d’une casquette c’était les libérer, prenant ainsi exemple sur l’ancien Sultan de Berchtesgaden, qui avait interdit à ses sujet de se serrer la main et de dire « Guten Tag » pour se saluer, les libérant ainsi du totalitarisme franc-maçon.
Le port de la casquette étant considéré par les cadis de Maty-Gnon comme un signe d’appartenance religieuse, le Grand Mufti pour ne pas être taxé d’intolérance a décidé d’interdire tout signe de foi religieuse quel qu’il soit : ainsi sera interdit aux chrétiens de faire le signe de la croix, aux musulmans de se prosterner, aux juifs de s’abstenir de porc (au besoin on leur en entonnera de force), aux végétariens de se priver de beefsteak, aux bonzes de porter une robe jaune (obligation de port du jeans de la marque « 
Rica-Lewis » pour tous), et aux psychanalystes de détenir un divan chez eux.






De New-Delhi :


On annonce que le Premier Ministre BJP de la République Indienne, M. Atal Behari Vajpayee a fait voter une loi interdisant les écoles, lycées et collèges indiens aux filles qui ne laisseraient pas voir leur nombril. En effet porter un vêtement qui couvre la taille est un signe religieux ostentatoire chrétien. Or comme le christianisme n’est pas une religion autochtone en Inde, puisque, de même que l’Islam, elle est née au Moyen-Orient, sa présence apparente ne saurait donc être tolérée dans un état laïque comme l’est la République Indienne.

La présidente de la principale association féministe indienne, a déclaré hier que la port de vêtements conçus pour cacher le nombril était incompatible avec la dignité de la Femme, et qu’il fallait donc  libérer ceux qui ont choisi d’en porter, en leur interdisant d’en porter.









Dernières Nouvelles :

M. Douste-Blazy, ministre de la santé vient de signer un décret interdisant aux gens la consommation de petits-pois de leur jardin, pour des raisons de sécurité, à cause des risques sanitaires qu’ils peuvent présenter, et de leur non-conformité avec les normes européennes.
Des brigades de Médiateurs de Santé Citoyenne parcourront le pays à la recherche d’éventuelles cultures de petits pois et auront pour tâche de faire prendre conscience à nos compatriotes des  responsabilités qu’ils ont envers leur propre santé, et en cas d’échec se chargeront de procéder au signalement auprès des forces de sécurité.
L’association nationale « Santé Sécurité » a publié un communiqué réservé sur cette mesure : en effet, a-t-elle déclaré, cette mesure est très insuffisante, car elle méconnaît les risques liés à la consommation de carottes hors des contrôles sanitaires réglementaires.



Lettre sur les trains

Quelques réflexions en complément du courrier sur la fraude dans les transports publics :

En fait il faut remonter en amont : tout ça dès le départ n’arriverait pas si (par un soucis de rentabilité capitaliste) la SNCF n’avait pas supprimé (depuis 1976) les contrôleurs à l’accès aux quais ! . . . . (1)

lesquels pouvaient d’ailleurs aussi renseigner (car on pouvait avoir de l’information à l’époque !). Maintenant c’est « contrôlez-vous vous-même ! » et flicardisation du métier : socialement malsain (et méprisant envers le client)

[(1) A l’époque tout était normal, paisible, régulier, commode, convivial, et le souci de la SNCF était le soin des besoins pratiques et des conditions de vie des voyageurs]

De même, ont disparus les horaires du réseau librement accessibles, les sièges, les salles d’attente, les consignes à bagage, la possibilité de monter dans le train dès qu’il était à quai, la possibilité d’ouvrir les fenêtres, et la possiblité de changer d’avis (ou de rater son train !) et de prendre le suivant sans perdre son argent ! (et le droit de fumer sur les quais !) Devant un tel mépris des gens et des condition de vies qui deviennent de telles « galères » allez vous étonner que ces dérives méprisantes, j’m’en–fout-istes et capitalistiques en entraînent d’autres ! C’est un pourrissement général de la civilisation qui se défait, et qui a été initié par l’institution.

Quand on lit des textes se déroulant dans des pays du Tiers-Monde on retrouve avec un pincement au cœur cette liberté et cette convivialité et on se rend compte à quel point elle a disparue chez nous. Quand par exemple deux jeunes mariés de la Chine communiste (censée être moins libre !) à l’arrêt dans une ville décident sur un coup de tête d’arrêter là, et de poursuivre leur voyage le lendemain ! eh oui ! eux, ils le peuvent encore, ce qu’on pouvait faire en France autrefois ; maintenant avec les réservations obligatoires ce serait impossible et ils perdraient leur argent ! Où quand on nous décrit une foule de voyageurs dans un train en Inde attendant le départ du train, se penchant par la fenêtre pour regarder, parler ou acheter quelque chose à manger, toute une liberté, une décontraction , un confort de vie de nos jour impossible dans nos trains aussi hermétiques et tout interdits que le totalitarisme flico-politiquement-correct dont ils émanent






Commentaires sur des FILMS

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Plusieurs se trouvent sous forme papier le long de mon Journal intime 1984-2002. un ou plusieurs déjà dans le fichier informatique « pensées ». ils sont à joindre à ceux-ci pour  tous les rassembler par titre à la suite.

*

1987 Un film « L’intendant Shansho » de Mizogushi (japonais) que j’ai vu hier soir à la télévision. Très beau flim. Drame humain, et sujet social sur l’esclavage dans le Ja pon antique. Il se passe entre 950 et 1150 de notre ère à l’époque Heian, des régents Fujiwaras, avant que s’instaure la féodalité et le Moyen-Age japonais. Un gouverneur trop indulgent lors d’une révolte de paysans est condamné à l’éxil. Sur la route avec sa femme et son fils et sa fille, ils sont attaqués par des brigands, qui enlèvent le fils et la fille et les vendent comme esclaves. Ils se retrouvent aux mains d’un intendant cruel et tyrannique. Avec l’aide de sa sœur le jeune homme s’évade et se réfugie dans un monastère bouddhique,. La sœur se noie pour ne pas à avoir sous la torture à trahir son frère. Celui-ci idéaliste qui refuse de se contenter de prier le Bouddha, part avec ne lettre de recommandation de l’abbé pour Kyoto voir le Régent, qui lui apprend que son père est mort en exil, mais le réhabilite et le nomme gouverneur de la province où il a été esclave. Il projette alors de faire libérer tous les esclaves de cette province, le Régent lui rappelle qu’il n’a ce pouvoir que sur les terres de l’Etat (système des terres étatisées, inspiré de la Chine T’ang , et extension des domaines alloués à des particuliers, échappant au lot commun, et tendant à devenir plus tard un système féodal) la domaine où ils étaient esclaves est privé et hors de son autorité. Il le fait pourtant, libère les esclaves, exile l’intendant et confisque ses biens, en dépit des menaces qu’il risque. Puis démissionne et part chercher le village où il retrouve sa mère, seule, misérable, aveub$gle, et au bord de la folie. Elle lui demande où sont son père et sa sœur. Et il lui répond en la prenant dans ses bras « Il ne reste plus que nous deux désormais ».

(…)


*

29/3/1992 Vu « Ombres et Brouillard » de Woody Allen, c’est un conte philosophique. Très beau, très complexe, marrant, émouvant. C’est Woody Allen, l’auteur, et l’acteur aussi, et son visage qu’évoque la critique. Le scénario est fait pour finir en tragédie, mais comme d’habitude il y échappe par une pirouette.

C cœur pur à l’air de minus en naphtaline et qui est sans doute l’être le plus inoffensif de sa ville, peut-être le seul) qui se veut trop honnête, trop ouvert à la vie, et à la raison, à l’honnêteté, donc à l’impuissance, qui a gâché sa vie par ses hésitations, piégé dans une machine infernale devrait finit pendu jugé et condamné comme étant le tueur psychopathe. Il se sauve en acceptant finalement ( …..) de devenir l’assistant de l’illusionniste. C. à d. : dans cette machine infernale qu’est la vie le seul « salut » ce sont les illusions.

Mais les choses ne sont pas ce qu’on croit qu’elles sont. « On a besoin de choses solides sur lesquelles on peut compter » dit-il (cf la scène finale de « Manhattan ») Mais il s’aperçoit que sa fiancée n’est pas celle qu’il croyait. Ça arrive souvent dans la vie qu’on s’aperçoive que la femme qu’on aimait n’est pas, n’a jamais été, ce qu’on croyait, qu’on croyait à un être de lumière sur lequel on pourrai compter et tout s’effondre quand son vrai visage se révèle dans l’épreuve. N’est-ce pas ?


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29/3/2002 Vu « Intervention Divine» film palestinien (le 3ème je pense, après le merveilleux « Conte des Trois Diamants » de Michel Khleifi)  de Elia Suleiman. Très beau, très « konsilinda ». Si on e laisse travailler (…) et si les Israéliens ne le tuent pas, il deviendra un des plus grands réalisateurs du siècle (le 21ème) « un tableau tout à la fois burlesque et désespéré ». Oui la critique évoque Jacques Tati et Buster Keaton, exact, j’y ajouterais la Provence de Pagnol ; et par moment les images ou les scènes virent au surréaliste. E. Suleiman manie un humour tout à fait personnel, comme j’ai dit,

Et la scène des mains au parking du check-point fout en l’air, à elle seule, le slogan absurde et anti-humaniste de l’Educ-Nat « à chacun son corps » !


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28/11/2002 vu « l’homme sans  passé » de W Aki Kaurismaki (un finlandais), primé à Cannes ;

Quel monde sinistre et morbide comme c’est pas permis ! D’une totale déshumanisation et d’une profonde barbarie. L’inde (même les bidonvilles de l’Inde !) est un monde dix fois plus civilisé et dix fois plus humain que la Finlande !

C’est bien un pays nordique, on sent très fort qu’on est dans ces pays où on a stérilisé les femmes qui se teignent les ongles de pieds en rouge et où on met en prison les clients des prostituées ! C’est l’image du monde orwellien et barbare que nous préparent le capitalisme + Sarkozy + la politically correctness. La « citée de la Joie » de Calcutta c’est un espace d’humanité (même le parrain mafieux ! en comparaison ! même lui !!) de civilisation de solidarité et de douceur, et de joie, c’est une vraie soirée dansante en comparaison avec la Finlande ! La femme (dans le film) du guichet de l’ »ANPE », si j’avais la possibilité de l’écraser sous mon talon, en tournant bien, je le ferais avec plaisir et sans hésitation.

Ce film pue la mort. Et vous fait aussi comprendre, encore mieux que tout un site Internet d’antimondialistes ou d’anarchistes, à quel point on est enfermés sans espoir dans un bagne. Et que quand on a accepté dans les années 70 de se laisser « bancariser », on a signé notre arrêt de mort, et celui, très concret, de milliers d’êtres, et celui de la Civilisation. Il aurait fallu alors se révolter et brûler les carnets de chèques.

Ces finlandais sont un peuple profondément brutal, égoïste, et rustre. Les seuls êtres humains là-dedans ce sont les chiens.

Ce film évoque à peu près autant la vie que le cadavre refroidi de Jacqueline sur son lit de décor mortuaire.


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« Uzak » de Nuri Bilga Ceylan : Dans cette Turquie qui ressemble à fond de train à l’Europe occidentale (de maintenant !)…) les ramiers et les chats sont les seuls êtres vivants.

Le héro du film aura tout tué. Il a tué la souris, il a tué l’amitié possible avec son compagnon du village, avec qui il n’a cessé de refuser tout rapport humain et qu’il a fait fuir, il a tué son enfant, en le faisant avorter, et dans la séquence la plus forte (non la plus forte c’est la tragédie de la malheureuse souris) du film : la dernière, 20 secondes, il commence à se rendre compte et à regretter.


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9/1/2003 Vu « Halbe Treppe » film allemand à Noroît, C’est bien le sinistre monde moderne laid au possible, vide, insipide, mécanisé, les vies aliénées, mécanisées, ridicules et saumâtres, déshumanisées. Encore une image tristement représentative du vaste camp de concentration qu’est l’Europe moderne, et peut-être que l’Allemagne est encore « la baraque la plus confortable du camp », même pas.

En tous cas une chose qui ressort de ce film c’est que la non-fidélité, la « liberté sexuelle » comme on l’appelle maintenant, ça ne fait pas le bonheur, ça rend malheureux et ça fait souffrir, tous (dans le meilleur des cas ! …). Et bien sûr pas question de résister à ses impulsions (même si on a des remords) : c’est sacré, on ne peut pas, pensent ces gens (cette culture, ces gens victimes d’une culture, celle-là aussi fait du mal, pas seulement l’autre) qui en pourtant en même temps n’arrêtent pas de se contrôler et de se brimer, et de s’aliéner dans la contrainte de cette société casernicole et étouffante, dans ces destins de fourmis précaires sans espoir (ni droits, en fait)


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134) 12/3/2003 Vu « monsieur Schmidt » film d’Alexander Payne. TB. C’est très emouvant, les acteurs très bons ; Ca fait fort penser à cet autre film américain « Mort d »un commis voyageur » ; ça évoque aussi par moments le Dictionnaire des Idées reçues de Flaubert, en beaucoup plus cruel. Ça se passe aux USA mais c’est non seulement une « devastating » (comme on dit en anglais) condamnation des américains-moyens mais tout aussi bien des français-moyens. Et pas seulement de ce qu’est devenu le christianisme aux USA mais tout autant de ce qu’il est devenu en France ! Ça décortique dur ! et ça met à jour bien des choses dans la psychologie sociale.

Et puis encore une fois, comme « La maîtresse du lieutenant français », « Le huitième jour », etc, tant de films, le spectacle et la dénonciation de ce que c’est que les femmes. Profondément affligeant et répugnant. Et bien entendu une fois de plus cela montre que contrairement à de vieilles idées reçues ce sont les hommes qui sont sentimentaux, vulnérables et sensibles, qui sont de vrais êtres humains, et les femmes matérialistes, égoïstes, « positives », bouffées par les conventions et sans cœur.


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285) Tu vois en Afghanistan ils sont, maintenant, moins répressifs qu’en Angleterre : la femme qui levait son voile se faisait tout juste critiquer par le vieux croûton, entendre dire que c’est un péché de ne pas être couverte, et sommer de descendre de sa carriole, mais en Angleterre, le gars qui randonnait tout nu, il a été arrêté par la police, et condamné à de la prison !

286) 6/10/2003 « A cinq heures de l’après-midi » ( l’heure de la mort chez Garcia Lorca ) : tu vois, que ce soit chez Kiarostami ou Makhmalbaf (et le père aussi) il y a une école iranienne de cinéma, on retrouve ce côté « contemplatif », cette sensualité lente et attentive des images, leur splendeur, leur poids, etc, il faut le voir pour comprendre. Et cette attention aux êtres si forte, attention silencieuse, et pleine de respect.

Makhmalbaf ne caricature pas du tout ses vieilles badernes « fanatiques », ils sont d’une profonde humanité, et même parfois d’une grandeur « antique » , et c’était pareil dans le « voyage de Kandahar » le vieux qui s’appliquait, comme un Saint François d’Assise, à rendre grâce à Dieu pendant qu’il se faisait dépouiller par les voleurs.

287) En fait, contrairement à ce que vous font croire les journalistes, le thème « émancipation de la femme », forcément d’actualité dans l’Afghanistan post-Taliban, et qui fait saliver et se masturber intellectuellement tous les politiquement corrects et les bien-pensants de notre occident, n’est pas le seul thème du film. C’est un film très triste, à l’image de la condition des afghans, ça a aussi un côté Beckett (Samuel).

Et puis c’est un film à montrer aux espérantistes pour les alerter sur l’hégémonie de l’anglais !!!! et le besoin urgentissime de subventionner le projet « Zaban-e-Salam » de former des professeurs d’Espéranto afghans !

288) En tous cas on voit qu’en Afghanistan c’est comme en France (l’Occident, aux USA ou en Suède c’est pire) : les hommes afghans se sont persuadés que de voir le visage d’une femme c’est sexuel, et que ce qui est sexuel c’est mal et pervers, alors ils ont honte de les regarder, se tournent contre le mur et demandent pardon aux autorités (en l’occurrence Dieu ; heureusement lui pardonne !!……) en France maintenant c’est pareil on a intégré aux hommes la honte du désir sexuel et ils (et d’abord elles) sont persuadés que c’est mal, sale et pervers.


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) « Dirty pretty things » film de Stephen Frears. Excellent film. Grand film. Voilà l’image toute crachée et précise du monde actuel.

Et pour une fois je crois que Jacqueline aurait aimé…..

Et le rôle principal (Akwe) est quelqu’un de bien. Mieux que la femme, bien sûr, comme toujours.


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) j’avais cheté le video-disque de « Le vent nous emportera » d’Abbas Kiarostami (vraiment le cinéma iranien est un des meilleurs du monde en ce moment, également ce que j’appellerais le Néo-Réalisme anglais Ken Loach, Stephen Frears, Mike Leigh, etc)

Je l’ai regardé. Que de choses à dire ! que de thèmes à aborder ! Un voici un : contrairement aux phantasmes que s’entretiennent complaisamment les occidentaux, dans la vie quotidienne de ce village (en plus village ! donc traditionnel, pas des intellectuels ou des bourgeois occidentalisés) pas du tout d’ambiance « lourde » religieusement, pas de puritanisme (peut-être moins que dans la France actuelle où tout est interdit par « politically correctness »), des sous-entendus grivois entre hommes et femmes, une attitude sereine et pleine d’assurance chez ces dernières (et pas la réserve et la peur paranoïaque qu’on constate maintenant en France de leur part !), une convivialité libre et tranquille comme dans les villages français d’avant-guerre.

Et par ailleurs une qualité et une chaleur des rapports humains, une liberté d’aller et venir dans l’espace public qu’on ne connaît plus en Europe aujourd’hui !


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Janvier 2004 ) Vu « Un Roi sans divertissement » de Giono(le film) ; oui ça mérite d’être classé parmi les classiques. Et c’est un chef d’œuvre filmé (par Giono même) de main de maître, tout y est pensé savamment jusqu’aux moindres détails.

Le procureur, vers la fin il fait un peu CHEREA. « quatre soux de vie, il ne faut pas jouer avec » ouais ! bien sûr il a tort en fait et l’autre film, le film italien d’il y a quelques mois « Nos années » (« i nostri anni ») montre très bien que non seulement quatre sous de vie mais 80 ans de vie ce n’est RIEN (n’est-ce pas Jacqueline ?), et pas seulement la vie, mais tout ce dont on la remplit, y comprit les valeurs et tout ce pour quoi on se passionne et est prêt à mourir et à tuer. Rien du tout. Fini


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9/2/2004 Vu « LA FIN DU REGNE ANIMAL » c’est un film horrible. C’est un très beau film.

C’est un film qui a tout pour devenir un film-culte, auprès de écologistes par exemple.

C’est un film aussi horrible qu’un film qui raconterait Auschwitz.

(Et c’est révèlateur de l’unité foncière du mal, croyez vous qu’il y ait une différence entre les gendarmes français (que faisaient ils en 40-45 au fait ? ils ont obéis aux ordres) et les SS ? non, non, les SS aussi faisaient leur devoir sans étât d’âme, c’est pareil, on leur avait dit qur les juifs la même chose que les autorités vétérinaires, et ils étaient aussi sans âme et impavide devant des êtres qu’ils ne reconnaissaient pas)

Son titre devrait être en fait « Le triomphe de la mort » et de tous ceux qui sont de sont côté, qui la propagent, l’imposent en font le culte, sont ses hommes de mains fanatiques et dévoués.

A la fin il ( le héros du film, Noël) s’enferme avec tous les animaux restants du village et se fait bruler vif avec eux dans sa grange. Après ce qu’il a vu quelques heures avant, et ce qu’il a été amené à faire (la vieille brebis) ça se comprend. C’est logique.

Ca n’a rien d’étonnat que cette France se met à voir rouge pour le moindre bout de tissus qui témoigne que quelqu’un croit en Dieu !

C’est bien l’alliance de Raffarin-Sarkozy-la ligue d’action, Laïque les nouveaux calotins de l’Ordre, et la société décrite dans « Brave New World » qui est la notre aujourd’hui, la flicaille (la flicaille éternelle, le seul Internationale imperturbable) les ayatolllahs du Freudisme et du culte de la mort. Les bonnes –femmes, en tout cas celle de notre époque, ces Anges de la Mort, et qui ont d’ailleurs le physique de l’emploi, maigres raides et glacées, toujours tendues , aussi blindées et fermées qu’une Entreprise moderne, elle ont le même look qu’un tiroir de morgue et contrairement aux chiens, (et même aux moutons, si l’on en croit le film) elles sont incapables d’aimer qui que ce soit, c’est tout à fait incompatible.

Enfin, la morale est sauve !…. - la morale de l’athéisme et du matérialisme ! puisque que tous les phénomènes bizarres du films ont en fait une explication naturelle ! -

Un film désespéré et désespérant.


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26/5/2004 « Printemps, été, automne, hiver, et printemps », c’est un exposé romanesque de la métaphysique bouddhiste en fait, le karma, le désir, etc. Bref, si au lieu du Bouddhisme, si ç’avait été l’Islam que l’auteur aurait ainsi exposé, le film aurait été « descendu en flammes par tout le monde, et sa projection aurait été interdite en France, et si jamais le réalisateur aurait osé se pointé, il aurait été aussitôt arrêté par la police et expulsé.


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) 14/5/2004 Baboussia

Ce film – Baboussia – est, je m’en doutais, tout un tableau de la Russie de l’après communisme. Tout y est, ou beaucoup. Et l »éternelle Russie » des forêts et des clairières. Et quel contraste entre les russes modernes : maigres, dures, fermées, pequeneuses ( bref comme les françaises de maintenant !!) et celles de deus générations avant, les vieilles paysannes, rondes épanouies rieuses, toujours des chansons aux lèvres, humaines, tendres et débordantes d’affection, palpable, réelle «(forta palpa kuneco » comme disait Claude Piron) et un cœur en or. La scène la plus sublime est sans doute celle où lors de la soirée d’adieu dans le village la vielle ( ? celle qui se casse la jambe, la mère de l’ivrogne, mais qui a un cœur et du respect pour sa mère et sa tante quand il est sobre) se blottis contre Baboussia et la caresse tendrement, et le regard que lui rend Baboussia. Et tu te souviens du moment où elle a faillit mourir prostrée sans manger parce que sa fille était morte, voilà ! elle faisait simplement comme les animaux des histoires, si nombreux ! et pas seulement des chiens, mais aussi le chat Kout d’Elian Finbert et des oiseaux, etc, qui se laissent mourir de chagrin, refusent de jouer, bouger, manger, et meurent, c’est ça la façon normale, et logique, et lucide, de se comporter quand on est un être humain. Ceux qui survivent ne sont pas des êtres humains, tout simplement. Et ceux qui trouvent ça bien sont des monstres pervertis. Et des idéologues de la religion de la mort.

- Ce film, c’est (un peu manichéen ? non, justifié  tout simplement) la condamnation du mode de vie moderne et des mentalités qui vont avec. Et dans la Russie postcommuniste c’est encore aggravé par ces fameux « Nouveaux russes », ceux qui ont compris le capitalisme ! … (et en sont les victimes, sans s’en rendre compte), en contraste avec la vie au village, encore comme avant.

Oui j’ai encore eu la chance de vivre mon enfance à une époque où il y avait encore une France, dans une vraie maison un vrai foyer, o ù il y avait toujours quelqu’un à la maison. Une France équipée et à visage humain, où il y avait autour une VILLE, une vraie avec des magasins, des bornes fontaines, tout ce dont on a besoin, mais par contre pas un seul digicode ni caméra de vidéo-surveillance. Une société qui était encore civilisée, des églises où il y avait encore des gens qui prient, et dont les portes étaient ouvertes !!! des églises avec des sacristains. Des vitrines décorées pour Noël, et à Noël des chants de Noël à la radio et le reste de l’année PLEIN, plein de choses de tous genres à la radio. Un pays moderne et encore à visage humain. Une maisons où tous les gens de la ville venaient y passer leurs commandes aux Galeries Lafayette. C'est parce qu’on ne le savait pas, mais en Algérie on commettait autant d’atrocités qu’en Tchéthcènie.

Sans doute il n’y a plus q’en Inde qu’il y a encore de la civilisation. En inde et en Ouzbékistan. Et sans doute aussi en Amérique Latine (coté peuple !)

De toutes façons la petite fille « muette » n’a sans doute jamais été incapable de parler, c’était certainement dans la tête, sans doute au moment du bombardement elle a promis à Dieu de ne plus jamais parler si elle s’en sortait vivante, ou bien elle était persuadée que si jamais elle reparlait ses parents mourraient. Et seule la conscience que si elle ne disait rien Baboussia mourrait lui a donné la force de sortir du cercle où elle s’était elle-même enfermée.


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) 3/07/2005 ULTRANOVA

Vu « Ultranova » de Bouli Lanners, film belge de 2004. C’est un très bon film, Très artiste et pensé.

Là aussi c’est encore une fois un sacré résumé de la société contemporaine ! de notre société détraquée, pervertie et accessoirement déshumanisée par l’^me du Libéral-Fascisme actuel, on y voit bien le contenu (et les symbolisations matérielles en locaux !) et la perversion, l’absurdité à la Kafka et le cynisme grotesque à la Ubu, du monde à la W-Bush-Doustes-Blazy !! et le fascisme glacé de notre Civilisation de l’Assurance et tout ce qu’elle recèle de stalinisme. (et de déshumanisation surréaliste, mais ça, malheureusement ça n’est encore que son aspect superficiel, au cœur c’est encore plus pervers et plus anti-humaniste !

Jusqu’à ces immeubles avec leurs placrages de baies vitrées hermétiques en et place de fenêtres, ces Fleury-Mérogis blindés et digicodés en lieu d’immeubles. Et las but not least ces enterrement qui sont autant de petits Auschwitz de salon…Tout y pue la société actuelle. Et vous avez remarqué ? le chanteur « laïque » chante en anglais ! c’est lourd de sens. Tous les détails comptent dans ce film.

Et la mort du plus « puant » ( non, le plus puant c’est le capitalistoflic de la benne, et c’est lui aussi le plus représentatif, à lui seul il résume toute l’idéologie du Régime actuel) de ces personnages est une sacré trouvaille ! Et comme toujours la mort vient révéler l’absolu néant de toute cette « civilisation », ces conceptions, ces « valeurs » (boursières ! enfin, les autres ne durent pas davantage…)

Le désappointement final de l’obsédé des femmes enceintes (sans doute encore un, qui a été largué comme un bout de papier gras par une ex-femme, qui a gardé les gosses, et lui réclame une pension alimentaire, après lui avoir démoli la vie) a un goût nihiliste de Le Petit Prince de Saint-Exupéry (bien sûr ! c’est un livre nihiliste, vous ne la saviez pas ?!! relisez-le)

C’est frappant, je me souviens, dès la toute première scène où les deux filles parlent ensemble du jeune homme, en disant « ah il est toujours seul, il paraît qu’il est orphelin, etc. » mon commentaire a été immédiatement : elles aussi elles sont seules ! je crois voir de manière palpable une vitre de verre blindée entre eux-deux, tout à fait. Et la suite n’a fait que confirmer mon impression. En fait les seuls personnages qui ne participent pas de ces mentalités délétères et perverties par les habitudes de vie et d’être modernes ce sont, bien sûr, les deux vieux parents du jeune homme (qui n’est pas du tout orphelin en réalité), on dirait des martiens débarqués d’une autre planète ! la planète du monde d’il y a un demi-sièclee, du temps où il y avait encore des pays, et une société, et une vie, et des individus, dans ces pays. Tout ça a été remplacé par la mort, capitaliste et politiquement correcte. Moderne quoi…


Tu vois comme j’avais raison, et que ce n’était pas des paroles en l’air quand je résumais cette société actuelle comme le règne de la mort, et de la Secte des Adorateurs de la Mort (ah oui ! il y a aussi celle qui fait des « cours de psychopédagogie », tout y est !), et pas seulement pour ce qui est de l’avortement et de l’euthanasie, de l’athéisme obligatoire d’état, et les guerres à W Bush et les arbres qu’on abat si compulsivement, et impavidement, avant que ça soit aussi les gens, mais TOUTE la société actuelle, c’est presque palpable, est une société qui ne révère, ne tolère, et n’engendre que la mort.

Et, le réalisateur est très pensé et très fin) jusqu’aux décors, le décors peut-être parle plus que les gens ; Par exemple ces salles sinistres au possible (à l’image de la société, de ses institutions, forces, rapports sociaux, idées) aux murs tout nus et tout blancs avec des casiers (fermant à clé !) des portes à vitres blindées, on dirait une morgue. Pas étonnant que leurs âmes se mettent à ressembler au lieux où ils vivent, normal ! Habiter dans des gourbis de torchis et de chaume dans le tiers monde serait moins désagréable, moins inconfortable, et moins pénible !


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) début/10/2006 DES ROSES POUR LE PROCUREUR

Vu à la télévision le film allemand de 1959 « Des Roses pour le Procureur »

Ce film sur les anciens nazis avec son ton auquel on n’est pas habitué sur ce sujet, malgré son ton presque guilleret de tragi-comédie et sa musique de cha-cha-cha 1960 est une excellente dénonciation, qui porte loin, justement hors du mélo facile des films plus récents, mais par contre les tenants et aboutissants psycho-culturels sont l’air de rien beaucoup mieux mis en évidence. Et donc ce film sous sa légèreté frappe fort et juste et donne à réfléchir, beaucoup.

Il a raison de ne pas mettre en scène les habituelles grosses brutes fanatiques, mais cet espèce de vil Joseph Prud’homme. (d’autant plus qu’ils sont toujours très nombreux) Les Joseph Prud’hommes sont beaucoup plus, le film le montre bien, liés aux plus impavides atrocité, et de manière bien plus dangereuse, que bien d’autres types.

Attention ! derrière chaque Joseph Prud’homme se cache un Himmler !


) 25/2/2010 en vidéo, les cinémas ça n’existe plus, comme tous les autres lieux publics …)

On dirait que la bourgeoisie dans touts les pays c’est partout pareil. Ca donne raison à Karl Marx, les mentalités de classe, et conditions de vie (qui sont déterminées AUSSI par l’ambiance créée par une certaine civilisation et les modes de vies entraînés, comme le mode de vie bourgeois moderne actuel par exemple) déterminées par les conditions de vie déterminent les idées, les sentiments, les réactions, les discours même et les modes d’être et de pensée des gens. Je viens de voir un film iranien –
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La fête du feu de Asghar Farad - (Dieu sait si les ethnocentriques fanatisés par les médias et bornés occidentaux s’imaginent les iraniens différents !! ) qui se déroule parmi des « bourges » iraniens de Téhéran, qui vivent des déchirements « de couple » : c’est fou, non seulement à quel point comme me l’avait déjà dit la personne avec qui j’avais fait le voyage en Ouzbékistan, l’Iran c’est moderne, plein de bagnoles, tout le monde habillé à l’occidentale (à part le tchador que les femmes doivent enfiler pour sortir dans la rue, c’est la seule différence) les immeubles des buildings ultra-modernes, etc., (pas du tout comme l’Ouzbékistan qui est resté encore très traditionnel, lui), mais à quel point c’est exactement comme en France, à part quelques détails « iraniens », mais c’est marginal, à 98% le décor, le mode de vie, le type physique, le mode de réactions tout c’est exactement comme chez les bourges français, et ils sont devenus (contrairement aux villageois ouzbeks ! ou aux villageois français, ou au peuple français, celui que Gilbert Ganne rencontrait dans les wagons de 3ème classe. Le VRAI conflit de civilisation il est là ! le fossé c’est un fossé de CLASSE, et des mentalités entraînées par un certain niveau « technique » de vie, et les dégradations dues rapports sociaux qu’ils entraînent,) aussi paranos, claquemurés derrière des digicodes, des interphones, des immeubles d’appartement en copropriété, et ascenseurs, des parkings privés, qui comme à Malaga ferment impitoyablement passé une certaine heure, qu’est devenue la France d’après 1980. Et là comme en France la différence e de mentalité elle est entre le petit peuple simple et décontracté et ces bourges (et non pas du tout entre les bourges iraniens et les bourges français qui sont complètement identiques) et comme tous les français qui habitent en appartement ils ne pensent qu’à porter plainte contre leurs voisins de copropriété tout à fait comme les membres français d’attac(c’est à dire ces enseignants pleins de fric, qui , comme tous les enseignants sont des merdeux, intolérants et procéduriers,)

Le Brésil c’est infiniment plus différent ! (en tout cas le Brésil populaire)

Baboussia, ça c’est un autre monde.



Commentaires THEATRE


10/10/2001 (…) Vu Le Diable et le Bon Dieu de JP Sartre dans la mise en scène de Daniel Mesguich. C’est un pur chef d’œuvre du XXème siècle, et la mise en scène est excellente (sauf pour le 1er tableau) (1) Avec son immense densité et l’ambiguïté qui fait les chefs-d’œuvre, c’est vraiment à mettre dans les classiques, avec chaque réplique réplique on pourrait fournir nu sujet de dissertation !

C’est une pièce marxiste, et existentienliste, et psychanalytique. Il y a même des accents de la Jeanne d’Arc de Péguy. Et on pourrait dire aussi que c’est une pièce Janséniste.

On y voit même déjà le cynisme du stalinisme, avec l’ambigu et machia vélique Nasty, qui apparaît pourtant comme le porte-parole de Sartre.

Les personnages sont admirablement campés, etc.

Et la scène qui visuellement semble sortir de Jérome Bosch, et que Mesquich a fait traverser et retraverser par un personnage silencieux qui est en droite ligne le fameux « Colporteur » de Jérome Bosch.

Plus tard une réplique de Hilda « je suis du parti des hommes, je ne te quitte pas » avec tout ce qui y est en jeu m’a tout de suite rappelé d’autres choses ….., et fait naître cette phrase :

Je suis du parti d’Eliott et ? ? (le trahirai pas à prier Dieu) c’est tout à fait ça.

  1. et puis il y a le dernier tableau, que J-P Sartre a sans doute rajouté pour faire plaisir à ses copains du PC ! Là ce n’est plus que du Berthold Brecht ! que du Réalisme Socialiste, qu’un receuil de textes choisis pour la ligue de l’Union Rationaliste !

(et d’ailleurs le scénario de cette fin semble calculée à la manière de celle d’un film américain (c’est tout dire !) La pièce aurait du finir avec la fin de l’avant-dernier tableau.



 









Les  citations dénichées les  plus récemment

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« Se é culto é mais livre »

(Abel Prieto)



 « Et des vents inconnus viennent me caresser,

Et je voudrais saisir le monde et l’embrasser. »

                                               (Lecomte de Lisle)

 

« Lumîr, passionnément :

- C’est vrai que tu ne peux te passer de moi ? Dis –le encore ! C’est vrai que tu ne peux te passer de moi ? Pour de bon, Ah ce n’était pas long à dire ! C’est une chose courte mais elle tient tout le bonheur que l’on puisse avoir. »

(Claudel)


« Je crois surtout qu'il faut à la fois cesser de faire confiance aux grands médias, ce qui maintenant semble assez largement acquis, mais aussi cesser d'attendre des grands médias qu'ils se réforment. Ils ne se réformeront pas. Leur objet n'est pas de nous informer, en tout cas de moins en moins. »

(Serge Halimi, journaliste et chroniqueur, entretien avec la revue Syndikat, oct. 2000)


"Estamos ante un verdadero conflicto frontal entre las grandes corporaciones transnacionales y los estados. Éstos aparecen interferidos en sus decisiones fundamentales -políticas, económicas y militares- por organizaciones globales que no dependen de ningún Estado y que en la suma de sus actividades no responden ni están fiscalizadas por ningún Parlamento, por ninguna institución representativa del interés colectivo. En una palabra, es toda la estructura política del mundo la que está siendo socavada. "Los mercaderes no tienen patria. El lugar donde actúan no constituye un vínculo. Sólo les interesa la ganacia." Esta frase no es mía sino de Jefferson ".

Salvador Allende, Asamblea General de la ONU, 5 diciembre de 1972


“Debating Imperialism is a bit like debating the pros and cons of rape.” (Arundhati Roy)


Estos resultan principios importantes para el orden mundial, similares a los de la Mafia, a los cuales el orden internacional tiene algo màs que una semejanza casual.“

(Noam Chomsky)



(comparez US aux Philippines et SS nazis en Urkraine):

"Talk about war being 'hell,' this war beats the hottest estimate ever made of that locality. Caloocan was supposed to contain seventeen thousand inhabitants. The Twentieth Kansas swept through it, and now Caloocan contains not one living native. Of the buildings, the battered walls of the great church and dismal prison alone remain. The village of Maypaja, where our first fight occurred on the night of the fourth, had five thousand people on that day, -- now not one stone remains upon top of another. You can only faintly imagine this terrible scene of desolation. War is worse than hell."--Captain Elliott, of the Kansas Regiment, February 27th 1899 (Conquête des Philippines par les USA)



Certes, tel Moloch, ce dieu carthaginois qui avait toujours besoin de nouvelles victimes, les protagonistes de la marchandisation du monde ne sont satisfaits que si on leur ouvre de nouveaux marchés. Aussi, faute d'avoir été assouvis, ils trépignent d'impatience. Les grands groupes de pression patronaux ont fait entendre leur voix réclamant la reprise rapide des négociations (Raoul-Marc Jennar)



«  Délinquance et violence ne sont que les fruits d’une société malade des inégalités, de la misère, de la loi du plus fort et de l’argent roi. Ils ne disparaîtront qu’avec elle !

(association: « non à Big brother »)


"Were the indigenous people of Latin America to charge compound interest [for the wealth sucked out over centuries]... Europe would owe them a volume of gold and silver which exceeded the weight of the planet." (Georges Monbiot)


« Il y a quelques années, j’avais écrit que le paradigme politique de l’Occident n’était plus la cité, mais le camp de concentration .”                                             (Giorgio Agamben)



"and when things went wrong he could solace himself with a plunge into the Socialist movement. Since his life had been caught up into the current of this great stream, things which had before been the whole of life to him came to seem of relatively slight importance; his interests were elsewhere, in the world of ideas. His outward life was commonplace and uninteresting; he was just a hotel-porter, and expected to remain one while he lived; but meantime, in the realm of thought, his life was a perpetual adventure. There was so much to know – so many wonders to be discovered! »

(Upton Sinclair /« The Jungle » ; 1906)



Une nouvelle "Gazette de Hollande":

           

" Profitons aujourd'hui de cette relative et sans doute éphémère liberté

            qui règne sur l'Internet, pour poursuivre la saine et indispensable croisade

            de ces inconnus contre les imbéciles et les salauds. Ne nous privons pas de

            dire gaillardement tout haut ce que nous sommes de plus en plus

            nombreux à penser tout bas."




".Nulle tyrannie plus terrible que la tyrannie convaincue d'être la

            gardienne désintéressée du peuple.

            En effet, le mal que peut faire un tyran cruel de sa nature est limité au

            domaine de ses intérêts personnels et de sa cruauté; mais le tyran honnête

            et qui obéit à des raisons supérieures, celui-là peut faire un mal sans

            limite." 
(Arthur Koestler, Spartacus)

(cf l’Eglise au Moyen-Age, les communistes, la DDASS, etc)

 




Un "mot" prononcé au XVIème siècle, mais qui devient de plus en plus
d’actualité ! : « Une personnalité congolaise à qui l’on décrivait la
législation portugaise demanda ironiquement à son interlocuteur : « Et
comment punit-on, au Portugal, celui qui pose les pieds par terre. » »
(source: "Une histoire populaire des Etat-Unis" par Howard Zinn)
 





« Nous habitons les ruines d’un monde révolu et portons les deuils de tous ses héritages. J’écris pour signifier ma gratitude éplorée. J’écris dans une mélancolie sans fond la chronique de l’irréparable. » (Denis TILLINAC)

 


"mon seul pays fait 6 pieds de

   haut, et que cela me plaise ou non, je

   mourrai pour son indépendance".

                        (Norman  Mac Caig)



" - Dire que quand nous serons grands, nous serons peut-être aussi bêtes qu'eux!"

(Louis Pergaud)



« Grâce à tous les fous que j’ai rencontré

je suis tout près de la vérité. »

                                    (Bernard Dimey)

« Los editores de discos tal cual son, sólo merecen una cosa : desaparecer.

Son arogantes crueles y no merecen continuar. »

(Richard Stallman)


par le Professeur   Antoine COURBAN, de Beyrouth :

: "… Nous habitons les

                     ruines d’un monde révolu et nous portons les deuils de tous ses

                     héritages. J’écris pour signifier aux civilisations défuntes ma

                     gratitude éplorée…[…]. J’écris dans une mélancolie sans fond la

                     chronique de l’irréparable ".

(Denis Tillinac)


la dépersonnalisation qu’il croit percevoir dans la

                     modernité actuelle le fait profondément souffrir car l’humaniste

                     est, par définition, solidaire de tous les hommes, passés,

                     présents et à venir.

Les mortels, sortis de l’Histoire, voudraient un

                     espace vital clean mais sans toutefois renoncer à la croissance.

                     Autant imaginer l’enfer sans le diable.

mais c’est le combat de

                     Cyrano qui, au moment de mourir, pourfend l’air de son épée en

                     maudissant, pour une dernière fois, la sottise.

La nostalgie, en ce monde de

                     muséïfication, a elle aussi ses marchands et ses tour operators.

 Tillinac fait ce constat implacable : " L’apparition de ce

                     personnage fumeux – l’animateur culturel – aura coïncidé avec

                     la prolétarisation du professeur, le dépérissement des modes de

                     transmission […] et la vacuité intellectuelle des élites sociales. "

                     Comment s’étonner dès lors que les grandes écoles aient cru bon

                     ou politiquement correct de rajouter des aperçus de culture

                     générale aux programmes. " Ces placebos lyophilisés rejoignent

                     les animations fomentées à tout escient pour meubler le vide

                     mental…Le culturel est le fossoyeur du sens, le bateleur du

                     chaos, le clown du capitalisme, son aumône aux orphelinats de

                     l’humanisme […] quelques journées consenties au livre, à la

                     musique, à la poésie, au patrimoine, comme le Moyen Age en

                     sacrifiait aux fous lors des carnavals ".

                     Dans ce monde politiquement correct,

                     l’humaniste se sent à l’étroit, voire de trop. Sa douleur ne

                     pourra être partagée que dans des réseaux fermés. La culture

                     humaniste risque bien, pour longtemps, encore, d’être affaire

                     d’initiés et de circuler sous le manteau. En attendant,

                     rassurons-nous, l’ordre règne dans le champ des idées



(ethnocentrisme) :

« Poste la admiralo rakontis al ni, ke loĝantoj de la insulo, sur kies sabla bordo estis trovita la vazeto, ekvidinte ĝin, montris timon kaj respekton. Enketitaj, ili, ne sciante lingvojn, plaĉajn al Dio,  »

(Lubovj Lukina, Eǔgeno Lukin   " La misiistoj"  -  parto dua)




« La sodomie pas les fusils, la fellation pas les canons ».
(slogan lancé dans une manifestation)




(pri la iraka milito de 2003:)
« Pour longtemps ce qui restera dans la mémoire des peuples c'est que la France a préféré le droit à la force brute"
. (Jean-Luc Mélenchon)

"Aucun aspect de cette guerre n'est de nature à me réjouir. Son déclenchement a ruiné la légalité internationale. Son accomplissement a conduit à des violences inouïes. Son achèvement est une espèce de chèque en blanc délivré aux Américains et aussi aux Anglais pour continuer dans la voie qu'ils ont choisie: décider seuls du bien et du mal dans le monde entier" (idem)




« On ne saurait jamais contempler Dieu directement en l'absence de tout support (sensible ou spirituel), car Dieu, dans Son Essence absolue, est indépendant des mondes. Or, comme la réalité (divine) est inabordable sous ce rapport (de l'Essence), et qu'il n'y a de contemplation (shahâdah) que dans une substance, la contemplation de Dieu dans les femmes est la plus intense et la plus parfaite; et l'union la plus intense (dans l'ordre sensible, qui sert de support à cette contemplation) est l'acte conjugal. » (Ibn-Arabi)




« Je suis convaincu que la seule façon d’en finir avec la pauvreté, c’est de donner le pouvoir aux pauvres, non de leur faire l’aumône. De leur donner le pouvoir de prendre des décisions et de promouvoir leur propre solution, une démocratie participative, un nouveau modèle économique, de démocratie économique et de redistribution équitable du revenu national. » (Hugo Chavez)




« on surévalue le bon sens » ( Jonah Mungoshi (Zimbabwe)



When a cannibal was told that 20 million people were killed in World War II, he said, "what a waste of food!"  (P.K. DORAISWAMY)



"Il faut appeler Grecs ceux qui participent à notre culture, plutôt que ceux qui participent à notre sang".

( Isocrate, dans son Discours panégyrique )




Citation historique, mais aussi avertissement à relativiser tout triomphalisme technologique :

Dans l’antiquité les grains furent pendant de siècles moulus à la force des mains (des femmes) dans des mortiers ; jusqu’à ce qu’on INVENTE le moulin à eau. Commentaire et vision contemporaine de la chose :

« Libérez vos mains de la meule, ô filles qui, naguère, broyiez le grain. À vous désormais les longs sommeils, même si le coq annonce le jour, car Déméter, déesse des moissons, a chargé les nymphes du travail dont s'acquittaient vos mains. Elles se précipitent du haut d'une roue; elles font tourner l'axe, qui, par des vis d'engrenage, meut le poids concave des meules de Nizyra. Nous goûterons la vie de l'âge d'or, si nous pouvons apprendre à savourer sans peine les oeuvres de Déméter. »


2 000 ans plus tard, en 1887 Edward Bellamy se disait que
 :

« It appears to me, miss Leeke –I said- that if we could have devised en arrangement for providing everybody with music in their home, perfect in quality, unlimited in quantity, suited to every mood and beginning and ceasing at will, we should have considered the limit of human felicity attained, and ceased to strive for further improvements.”

Or ce que décrit Bellamy est actuellement réalisé. Est-ce que les gens ont l’impressions de vivre dans la félicité ? (certains, peut-être) Et renoncent-ils à d’autres améliorations ?


en 300 av J.-C. :

n      Là encore, l'attitude d'Aristote est significative. Il estime que la technologie et les sciences appliquées ont terminé leur tâche. Il n'y a plus rien à inventer pour rendre la vie plus agréable et plus confortable, car « l'on a satisfait presque tous les besoins du confort et du raffinement social».

n      Les sciences appliquées ayant épuisé leurs possibilités, Aristote invite les hommes libres et la jeunesse à s'adonner aux activités désintéressées, à la science spéculative et à la philosophie, « qui ne s'occupent ni des nécessités, ni de l'agrément de la vie »


- «  Les découvertes sont devenus bien rares et il me semble qu’il y ait une sorte d ‘épuisement dans les observations et les observateurs. Nous sommes presques réduits à pleurer comme Alexandre, de ce que nos pères aient tout fait et n’ont rien laissé à notre gloire «  (Montesquieu , discours d’ouverture de l’Académie de Bordeaux, …… en 1717 ! !….)

Le mépris - de classe en fait plus que philosophique, Marx aurait raison ici de venir avec ses principes d’analyse -  des lettrés de l’antiquité envers les techniques :

« De mon temps, écrit Sénèque, on a fait des inventions de cette espèce: des fenêtres transparentes, des tubes qui distribuent également la chaleur dans toutes les pièces d'un bâtiment; une sténographie poussée à un tel degré de perfection que celui qui écrit peut suivre l'orateur le plus rapide. Mais inventer de telles choses, c'est digne des plus vils esclaves; la philosophie vise plus haut. Elle ne se charge pas d'enseigner aux hommes à se servir de leurs mains. Le but de ses leçons est de former leur âme. Non est inquam, instrumentorum ad usus necessarius opifex. » Et, ironisant, Sénèque ajoute qu'à raisonner comme Posidonius, « on en viendrait à faire croire que le premier philosophe était un savetier »

 


 
« un bon jouet noir et fraternel »                        
(parlant d’un chien)



« Aman a sus hijos extraordinariamente y no les imponen ningún género de castigo »

( Fernán Cardim, 1584, parlant des Tupinambas)

 



·  El amor que se alimenta de regalos siempre está hambriento.
(Anónimo) 



·  A batallas de amor, campos de plumas.
(Luis de Góngora) 



« Je vous chanterai le Kama-Sutra

Je l’ai chanté sur l’Himalaya

Je sais bien que ce n’est pas sérieux

Mais c’est encore ce qu ‘on a fait de mieux.

                                                (Bernard Dimey)




« Si nos richesses ne servent pas à aider nos parents, éduquer nos enfants et améliorer notre quotidien, à quoi servent-elles ? » (Laurent Cordonnier)



« el interés del neoliberalismo es prácticamente eliminar los Estados » (Président Hugo Chavez, en Argentine juin 2003)



« Vous remarquerez au passage que le législateur condamne l’usage de la force physique mais que personne n’a jamais condamné l’emploi de l’argent comme moyent de coercition. Alors que les raclées permises par la force de l’argent sont infiniment plus douloureuses qu’un uppercut sous le menton.
Sans compter qu’on en administre copieusement sans arrêt, aux quatres coins de la planète. »

(Algarath)



“Vi Lesbia, demandas kiom kisojn mia koro bezonas por satiĝi ? Ho, demandu do, kiom sabloj ardas en palma dezerto de Libio. Ho, demandu do, kiom steloj ŝtele rigardas.
Tiom kisojn bezonas kor’ freneza.” (Mimo, 69 – trad K. Kalocsay en “Tutmonda Sonoro, I, 164)



« Alie odoras fojno por ĉevaloj kaj enamiĝintoj. » (S.J. LEC)



« he was excitable and warmhearted……esger to enjoy everything that is enjoyable »

( à propos de Cécil SHARP )



“l’admiration est sans doute de tous les sentiments qui agitent notre cœur, le plus exaltant , le plus pur.” (Gabriel Matzneff)



« L’hellénisme n’a d’autres frontières que celles de l’esprit » (Constantin Cavafy)



 « La notion de «sécurité» est la plus vieille trouvaille des États agressifs. » (Darren Ell)



« tant que je peux parler à ma sœur de nos souvenirs d’enfance, je vais bien, mais quand l’une de nous « disparaîtra » ce ne sera plus la peine de vivre parce que les souvenirs, c’est tout ce qu’on a au monde et si on ne peut plus les partager, mieux vaut mourir ; »

(Catherine BAKER)


« ceux qui font ça parce que c’est plus aseptique que de sourire à sa mère ou de caresser un chien, qui préfèrent pleurer en cri primal que sangloter sur le ventre de qui on partage la misère, ceux qui se thérapisent pour se consoler de tout, ceux-là ont perdu le sens du combat. ». (Catherine BAKER)



Au cours de mes reportages pour Le Nouvel Observateur, je me suis rendue compte que la chose importante, c'était la psychologie des gens et non pas les grands discours politiques superficiels. Je n'avais pas la place d'en rendre compte dans mes articles, alors j'ai eu envie d'écrire des sagas

(Kénizé Mourad)

Avez-vous déjà pleuré en écrivant vos livres?

Oui, beaucoup. C'est pour cela que je voudrais que les autres pleurent aussi. Je ne trouve pas normal d'être la seule à pleurer!

(Kénizé Mourad)

Quel est votre rapport avec l'argent?

Très amusant. Je n'avais jamais gagné davantage qu'un salaire normal. Tout à coup, avec le succès de mon livre, j'ai touché le jackpot. Je me suis sentie terriblement coupable, par rapport à mon éducation et à mes anciennes valeurs gauchistes. Alors, j'en ai donné et j'en ai perdu beaucoup avant d'apprendre à m'en servir, simplement

idem :

« Le courage, ce n'est pas d'être correspondante de guerre, mais de bien vivre la vie quotidienne. De rester vivant dans une société qui est un peu morte. « (ça ! en effet elle a bien touché le problème)

« Pour elle, la bonté était la somme de toutes les perfections et le reste ne compteit guère ; car il y a beaucoup de clefs pour ouvrir le cœur des hommes, tous différentes. Ainsi pour conquérir Kit, il suffisait d’^etre léger, brillant et gai, de voir le côté amusant de la vie ; pour Govind, il fallait dire « j’appartiens à ma patrie – elle est mon père et ma mère », à partir de ce moment-là, il était votre esclave ; pour Prmala, la bonté était la seule réponse, elle n’en demandait pas plus. »

Kamala Markandaya

« Le dirai-je ? Si j’ai une âme, je le dois aux bêtes »

(Elian-J. FINBERT, « Noâra » page 9)


“Já não somos uma potência do status quo, respeitosa do direito internacional. Tornamo-nos uma potência revisionista, uma potência fundamentalmente oposta ao mundo tal como ele está organizado, à semelhança da Alemanha nazista, do Japão imperial, da Rússia bolchevique ou da China maoísta.”

(11/6/2004: Chalmers Johnson, professor da Universidade da Califórnia e ocasionalmente consultor da CIA)


Publicité omniprésente, matraquage idéologique orchestré par de multiples institutions financées par des entreprises; méconnaissance du reste du monde; protectionnisme culturel sans équivalent: tel est le lourd tribut que paient les Américains  à l'hégémonie du business. Le temps n'est-il pas venu pour le monde de civiliser les Etats-Unis?

(Herbert I. Schiller, professeur de communication à l'Université de San Diego, Californie)


„Poderoso caballero es Don Dinero“

(Quevedo)



“… la mère qui ne connait d’autre justice que le pardon, ni d’autre loi que l’amour.”

(Miguel de UNAMUNO)


«  Je veux enseigner l’amour du ”je ne sais pas”, merveilleux, créateur. »

(Janusz KORCZAK)



Where we love is home - home that our feet may leave, but not our hearts.”

(Oliver Wendel Holmes)



„N’est si granz eise, ce me semble,

Comme d’omme et de femme ensemble.„

                                    (Robert de boron)



« on ne comprend souvent vraiment bien un problème qu'après avoir implanté une première solution. La deuxième fois, on en sait parfois assez pour le résoudre correctement. Ainsi, si vous voulez faire du bon travail, soyez prêt à recommencer au moins une fois. « 

(Eric S. Raymond)


« Le premier mystère c’est pourquoi est-ce qu’il y a quelque chose ? Et le deuxième aussi grand que le premier : pourquoi est-ce que je suis ici en train de penser ? » (Aimé Michel) moi et pas quelqu’un d’autre, pourquoi est-ce que c’est moi qui existe ?! C’est ça la seule question importante, tout le reste c’est de la couille !


« Qui m’aime se dévêt. »

(Jeanne Archet)



L'habitude

La tranquille habitude aux mains silencieuses
Panse, de jour en jour, nos plus grandes blessures ;
Elle met sur nos coeurs ses bandelettes sûres
Et leur verse sans fin ses huiles oublieuses ;

Les plus nobles chagrins, qui voudraient se défendre,
Désireux de durer pour l'amour qu'ils contiennent,
Sentent le besoin cher et dont ils s'entretiennent
Devenir, malgré eux, moins farouche et plus tendre ;

Et, chaque jour, les mains endormeuses et douces,
Les insensibles mains de la lente Habitude,
Resserrent un peu plus l'étrange quiétude
Où le mal assoupi se soumet et s'émousse ;

Et du même toucher dont elle endort la peine,
Du même frôlement délicat qui repasse
Toujours, elle délustre, elle éteint, elle efface,
Comme un reflet, dans un miroir, sous une haleine,

Les gestes, le sourire et le visage même
Dont la présence était divine et meurtrière ;
Ils pâlissent couverts d'une fine poussière ;
La source des regrets devient voilée et blême.

A chaque heure apaisant la souffrance amollie,
Otant de leur éclat aux voluptés perdues,
Elle rapproche ainsi de ses mains assidues,
Le passé du présent, et les réconcilie ;

La douleur s'amoindrit pour de moindres délices ;
La blessure adoucie et calme se referme ;
Et les hauts désespoirs, qui se voulaient sans terme,
Se sentent lentement changés en cicatrices ;

Et celui qui chérit sa sombre inquiétude.
Qui verserait des pleurs sur sa douleur dissoute,
Plus que tous les tourments et les cris vous redoute,
Silencieuses mains de la lente Habitude.




la mort est la seule maître du monde